Musée de la Photographie de Charleroi : Histoire d’un lieu culte

Il y a quelques jours, je vous concoctais un Melting Pot d’activités à pratiquer à Charleroi. Par souci de perfection, j’ai bien évident testé chacune de ces options. Pour preuve, vous pouvez retrouver sur le blog de Jessie de #FDS des photographies et l’histoire du célèbre Bois du Cazier. Ici, sur The Melting POP, nous avons une nouvelle fois unis nos forces pour vous écrire un petit papier sur le célèbre Musée de la Photographie.



Considéré comme le plus grand du genre en Europe, le Musée de la Photographie de Charleroi a été inauguré en 1987. Installé au sein de l’ancien Monastère des Moniales Carmélites de Mont-sur-Marchienne, le lieu a été réaménagé et rénové pour accueillir plus de 80.000 photographies et autres collections liées au 8e art.



Avant de devenir le célèbre lieu qu’il est aujourd’hui, le fameux muséum était donc un lieu de culte catholique réservé aux sœurs contemplatives, à savoir les Carmélites. Ces sœurs s’étaient installées à Mont-sur-Marchienne en 1886 suite à l’abandon forcé de leur ancienne demeure située en plein cœur du Pays Noir. Après moins d’un siècle au sein de cette construction néo-gothique, le couvent est laissé à l’abandon. Ce n’est qu’en 1984, que le Bourgmestre Jean-Pol Demacq propose à Georges et Jeanne Vercheval d’occuper les lieux pour y installer leur idée de musée consacré à la photographie, cet art jusqu’alors considéré comme le vilain petit canard des arts plastiques.

Hélas, le chemin vers le Musée que nous connaissons aujourd’hui ne sera pas de tout repos. En effet, à l’époque le couple qui ne possède qu’une modeste galerie d’art doit encore convaincre la Communauté Française d’acquérir l’ancien carmel. Ravagé par le temps et les dramatiques événements qui ont chamboulé le 20e siècle les rénovations et la réaffectation du site s’annoncent longues et lourdes pour la Wallonie qui subit de plein fouet la crise minière. Après de multiples négociations, le couple réussit le pari fou de prendre possession des lieux et, trois ans plus tard, leur progéniture ouvre finalement ses portes.



De fil en aiguille, le Musée prend du galon et du personnel supplémentaire devient nécessaire pour gérer l’afflux de visiteurs. En 1995, face au succès, ce centre d’art contemporain se voit même pris d’assaut par Olivier Bastin, un architecte renommé, payé par la Communauté Française pour prolonger le domaine. Dix ans plus tard, une nouvelle aile, plus moderne et comprenant notamment des salles d’expositions temporaires, une cafétéria et une bibliothèque, viendra même s’ajouter à la structure pour faire face au majestueux parc qui complète et vient prolonger ce petit trésor de la culture carolo.



Un peu moins de trente années plus tard, le Musée de la Photographie est devenu un lieu incontournable, possédant de nombreuses collections et retraçant avec précision et chronologie l’histoire cet art visuel.


Auparavant considéré comme un lieu de culte, le 11 Avenue Paul Pastur l’est aujourd’hui tout autant pour les amoureux d’images et de souvenirs. 






En collaboration avec Jessie de #FDS

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