#Critique : J.Sutta se dévoile timidement sur "I Say Yes"

Sept ans, c’est ce qu’il aura fallu à Jessica Sutta pour sortir son premier album. En effet, en ce 3 mars 2017, l’ex Pussycat-Dolls lève le voile sur « I Say Yes ». Virée du groupe qui l’a fait connaître à la suite d’une blessure, l’artiste de 34 ans, n’a pourtant pas attendu très longtemps avant de se lancer dans des projets solos. De fait, dès 2011 elle proposait « I Wanna Be Bad » un premier single POP qui annonçait la sortie de l’album « Sutta POP », un projet avorté après quelques bons singles (Show Me, Lights Out, ...) et deux ans de report incessant. Malgré cette déception, l’artiste est très vite retombée sur ses pattes en annonçant en 2014 la sortie de l’album « Feline Ressurection », un projet résolument plus électronique annoncé par le single « Candy ». Hélas, une fois encore les multiples retards ont poussé Jessica à revoir sa copie. Soutenue par une petite communauté de fans sur les réseaux sociaux, l’ex-Pin-Up Doll a néanmoins balancé son opus en téléchargement gratuit dans le courant de l’année 2016, tout en annonçant l’arrivée du projet « I Say Yes ». Quelques mois plus tard, plus aucun doute, l’album est bel est bien dans les bacs et The Melting POP l’a déjà écouté pour vous, découvrez notre critique !



Distribué par Premier League Music un petit label américain indépendant, « I Say Yes » est, selon la chanteuse, un cri de guerre, une réponse à ceux qui lui ont fermé des portes durant toutes ces années. Virée sans vergogne du groupe qui l’a fait connaître, puis balancée d’un label à l’autre, l’artiste qui ne semble jamais avoir baissé les bras tente donc avec cet opus de prendre sa revanche. Entourée d’une poignée de producteurs habitués à travailler avec les plus grandes pointures de la POP (Béyoncé, David Guetta, Madonna…), celle qui se fait désormais appeler J.Sutta propose donc une première galette composée de 15 titres électro-dance. 

Ainsi, sur ce premier album, Jessica oublie la POP percutante des Pussycat-Dolls et de ces premiers morceaux solos, pour s’enfermer dans ce qui lui a le mieux réussi jusqu’à présent, les sonorités électroniques. Forte du succès viral de son single « Forever » qui cumule deux millions de vues sur YouTube et de son numéro un dans les charts dance américains avec « Distortion », l’artiste multiplie les rythmes synthétiques et répétitifs au risque de parfois lasser l’auditeur. Manquant cruellement de lâcher prise « I Say Yes » est un album diesel qui peinent à captiver sur la longueur. Certes, on ressent l’envie de l’artiste et de son équipe de proposer un son lumineux et homogène, mais le manque de dynamisme des pistes rend l’écoute de l’opus un brin ennuyante. Loin d’être un mauvais album, « I Say Yes » aurait sans doute gagné à être raccourci et légèrement plus diversifié. De fait, en retirant les pistes inutilement surproduites (Special, Can’t Take No More, Feel Nothing, Feeling Like Making Love, …) et en resserrant quelques boulons, ce premier album aurait pu, s’inscrire dans la lignée des gros succès électroniques du moment. 

Parfois tout aussi ensoleillé que les productions de DJ Snake (Shame, Forever), parfois empreint de sensualité (Distortion) et parfois surprenant (Willing To Beg, When A Boy Loves a Girl), « I Say Yes » est malgré ses défauts, bourré de bonnes intentions. Malheureusement, il peine à séduire dans sa globalité et ne permettra pas à l’artiste qui le porte de se démarquer de ses consœurs Nicole Scherzinger et Ashley Roberts, qui ont elles aussi, avec leur opus respectif, rencontré quelques difficultés à s’imposer en solo...  Et si on reformait les Pussycat Dolls ? 





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